Tunisie : Les organisations de défense des droits de l'homme interpellent Jacques Chirac
Les organisations de défense des droits de l'homme interpellent Jacques Chirac
sur la situation en Tunisie
Associated Press, le 07.09.2005 à 16h38
PARIS (AP) -- Plusieurs organisations de défense des
droits del'homme ont écrit au président français Jacques Chirac pour êtrereçues
au sujet de la situation des libertés en Tunisie, qui, "déjà préoccupante",
vient de "s'aggraver encore" et lui "demander d'user de (son) influence" sur
Tunis.
Lundi, la justice tunisienne a en effet décidé de
suspendre la tenue du Congrès de la Ligue tunisienne des Droits de l'homme,
prévu les 9, 10 et 11 septembre. La LTDH est "encore une fois aujourd'hui la
cible d'une campagne de mesures" visant à la discréditer, précise cette lettre
ouverte signée par la Fédération
internationale des Ligues des droits de l'homme (FIDH), Reporters sans
Frontières (RSF), le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l'homme (REMDH), le
syndicat de la magistrature, le syndicat des avocats de France, l'Association
des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et la Fondation
France-Libertés.
Elles réclament que Jacques Chirac intervienne auprès de
Zine el Abidine Ben Ali pour que puisse se tenir ce Congrès de la LTDH, que
puisse se créer un syndicat des journalistes tunisiens et que cesse la menace de
dissolution de l'Association des magistrats tunisiens.
Notant que "depuis longtemps en Tunisie", les atteintes à
la liberté d'__expression et d'association, et les persécutions des
journalistes, universitaires, avocats, magistrats "sont d'une extrême gravité",
le groupe d'associations note leur récente aggravation.
Et de souligner également que "les avocats connaissent
depuis quelques mois une répression sans précédent", que des lycéens internautes
ont été poursuivis pour "activités subversives par le biais d'Internet".
Situation "d'autant plus inquiétante que les sévices et la
torture continuent d'être systématiquement pratiqués au cours des
interrogatoires et de la détention des personnes interpellées", poursuit le
communiqué, notant aussi "l'instrumentalisation de la justice tunisienne à des
fins de répression de toute voix discordante".
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